Ce mercredi 6 avril, nous avons fêté la sortie de l’Enquête sauvage au Rosa Bonheur situé dans le Parc des buttes chaumont, à Paris. Une balade naturaliste était organisée en amont pour la presse, avant une table ronde ouverte au public et une séance bavardages et dédicaces.
Vous étiez nombreuses et nombreux à venir, et ce fut un beau moment de partage et de convivialité – qui ne doit toutefois pas camoufler mon inquiétude… Sur ce point, je vous partage d’ailleurs la quatrième de couverture qui était prévue initialement, et que nous avons modifiée pour ne pas paraître trop catastrophiste. Avec le recul, je crois que nous aurions dû la conserver… l’alerte est souvent plus efficace, en matière de récit :
25 juillet 2021. C’est l’heure du coucher et mon Adèle est en pleurs dans mes bras. Du haut de ses 10 ans, elle me demande si elle va « disparaître de son vivant ». « Maman, j’ai peur du changement climatique, j’ai peur de mourir à 20 ans », me confie-t-elle avant de me demander pourquoi les gens s’en fichent. Elle veut que je lui dise la vérité et me voilà désemparée : j’ai beau travailler sur ces sujets depuis plus de quinze ans, je bredouille, je cafouille.
Sa formule me hante : « Vais-je disparaître de mon vivant ? » Je sens derrière cette expression enfantine une angoisse sourde. Son vivant, c’est mon vivant, c’est le nôtre et du haut de son jeune âge elle se demande déjà si elle ne disparaîtra pas des catastrophes et mauvaises nouvelles dont elle entend parler à longueur de journée.
Sa formule me hante, mais ça fait un an que j’explore, sur le terrain, notre rapport au vivant et mes découvertes m’offrent tous les jours de quoi nourrir une puissante envie d’agir. Alors si comme ma fille, vous avez aussi peur de « mourir de votre vivant », cette enquête est faite pour vous… »
Voilà, le livre est dans toutes les bonnes librairies, il fait son chemin depuis quelques semaines et les retours de lecteurs et lectrices sont très enthousiastes ! J’espère surtout qu’il pourra semer largement à sa manière d’autres graines dans les consciences et pour l’avenir… Il reste peu de temps pour agir…
Merci à Céline Bonnarde pour les photos.
