Raconter l’histoire du climat comme une saga : telle est l’intention de ce hors-série d’été réalisé par les journalistes de l’Obs, une idée utile pour rappeler des faits scientifiques essentiels, mais surtout pour en donner toute la dimension politique ! 

Après le succès du hors série de l’an dernier sur l’histoire de la pensée écologique, je souhaite à ce second volume au moins une aussi belle réussite tant le sujet est d’utilité publique. Les signaux d’alarmes sont de plus en plus inquiétants, et les rapports de force n’ont jamais été aussi tendus : c’est bien la raison pour laquelle nous devons repolitiser ce sujet et nous engager à y répondre de toutes nos forces.

Aussi ai-je le plaisir d’y signer deux papiers sur des sujets qui ne m’ont pas forcément mis le moral au beau fixe, mais sur lesquels il est bon de se pencher pour nous adapter au mieux.

Le premier concerne la carte de la France agricole en 2050. Est-il possible d’imaginer ce qui poussera demain, dans 22 ans, dans l’hexagone ? Et bien non, figurez-vous ! Si cette idée est médiatiquement séduisante, c’est opérationnellement impossible à faire d’après la dizaine d’experts que j’ai sollicités à ce sujet ! 

Sur le terrain, bon nombre d’agriculteurs désireux de s’adapter naviguent à vue. Les prévisions sont de plus en plus compliquées, et s’il existe des outils pour anticiper un peu l’avenir, il faut que les filières suivent… conclusion : tout le système est à revoir. Et pour cela, il faut faire des choix – que je ne vous divulgâcherai pas ici.

Le second article s’intitule « Mourir de chaud »… Alors que nous battons actuellement tous les records de chaleur mesurés jusqu’à maintenant sur terre, je me suis penchée sur les effets de la chaleur et des canicules sur la santé humaine. Entre les 62 000 morts décomptés par Santé publique France l’an dernier et tout ce que nous avons pu apprendre depuis la canicule de 2003, il devient nécessaire de comprendre, comme ledit si bien Christian Clot, fondateur de l’Human Adaptation Institute, que « ce n’est pas tant le pic de chaleur qu’une chaleur forte en continu qu’il faut redouter, or aujourd’hui l’imaginaire de la chaleur « qui fait du bien » est encore plus fort que celui de la chaleur qui tue ». Aujourd’hui, on sait que ces vagues de chaleur vont être de plus en plus intenses, longues et sévères, si bien qu’il est urgent de définir les actions de protection des populations.

Allez, en kiosque et prenez en donc plusieurs exemplaires pour essaimer autour de vous !