Le temps est venu de vous en parler parce qu’il passe ce soir à la télé 🤗
L’an dernier, j’ai passé dix mois de ma vie habitée par un exercice exigeant : écrire le nouveau film de Yann Arthus-Bertrand, diffusé ce mardi à 21 h sur M6.
Yann voulait parler de nature, d’amour, de guerre, et questionner les paradoxes et les injonctions contradictoires auxquelles nous faisons face au quotidien.
Connaissant l’impact de son travail (notamment HOME, écrit par mon amie Isabelle Delannoy que j’avais vue au travail à l’époque, mais aussi WOMAN, LEGACY en 2021 ou encore VIVANT), je me suis dit que c’était une belle opportunité pour parler simplement de ce qui nous lie – et nous divise tellement aujourd’hui (en « prime time » comme on dit, sur une chaîne de grande écoute).
Pendant plusieurs mois, j’ai ressorti de mes bibliothèques nombre d’ouvrages, cherchant la bonne manière de parler du vivant dans un film qui devait démarrer dans le cosmos. Je me suis plongée dans la pensée de Bernard Charbonneau (qui en parle si bien dans Les jardins de Babylone), dans les formules d’Edgard Morin et de nombreuses autres ressources. Puis j’ai choisi de tisser le propos autour des idées si bien posées par Olivier Hamant – expliquer que l’ultralibéralisme économique oppose à la robustesse du vivant une approche faite d’optimisation et de performance… qui nous mène à la guerre et au chaos. Les leçons de biologie sont riches d’enseignements et nous invitent à prendre le temps pour vraiment changer les choses de manière systémique (et non par saupoudrage de mesures qui ajoutent, in fine, aux problèmes).
Bref, j’ai fait de mon mieux ! Yann croit beaucoup en l’action individuelle et en l’amour. Je crois bien d’avantage aux leviers politiques, à l’empathie et aux efforts de composition. J’ai eu le plaisir de plonger dans le cosmos (grâce à Jean-Pierre Bibring et les images de la terre si bien agencée par Jean-Pierre Goux), de faire la connaissance d’Adrien Rivierre (on ne pouvait rêver mieux), de travailler avec les équipes de Hope Production qui pour ce film ont lancé un appel à des images de drone du monde entier.
Merci à celles qui ont accepté de prendre la parole, aussi, à la fin (dont Claire Nouvian Hélène Grosbois Mary-Lou MAURICIO Lucie Lucas Mathilde Imer Emilie Pons Vialettes Flore Vasseur Adélaïde Charlier Marine Calmet Laetitia Vasseur)
Je m’étais promis d’amener Yann un peu plus loin que d’ordinaire… Je crois que j’ai un peu réussi — et il le reconnait 🙂 Cela n’a pas été facile, et j’aurais préféré appeler le film « Chaosmos, l’heure des choix » ou « ce qui nous lie ». Je crois que nous aurions aussi pu aller jusqu’à dire que la logique ultralibérale actuelle fait de nous des parasites – et que c’est justement en nous inspirant des grandes leçons du vivant et de la robustesse que nous pourrons en sortir…
Si vous n’avez pas la TV, la plateforme MyM6 est gratuite pour le voir en ligne.
Voilà ce qu’en dit Le Monde et là Ouest France.
Update du 14 février : voilà aussi l’appréciation de l’association Quota Climat qui scrute le traitement médiatique de l’écologie !
